dimanche, mars 09, 2008

pose des nichoirs dans le verger

le blog reprend , aprés cette petite pose hivernale. La saison du jus de pomme a été trés longue , et nous sommes maintenant dans la mise en bouteilles du cidre .
Nous avons profité d'un samedi pour aller poser avec Nicolas une dizaine de nichoirs pour mésanges bleues et charbonnières dans notre jeune verger de Miallet . Pour ceux qui veulent en construire , je vous propose ce site : "Construire un nichoir"


Ces superbes nichoirs ont été fabriqués par Pierre VONE , qui est un spécialiste avec Rose , sa compagne , de la vie des oiseaux . Ils organisaient auparavant sur la commune voisine , un club CPN , auquel nos enfants ont participé .

On est au cœur de l’hiver quand la mésange se met en quête d’un abri pour faire son nid.
En janvier la mésange mâle cherche un endroit pour faire le futur nid. Elle prend son temps, pour choisir celui qui lui paraîtra le meilleur puis se met immédiatement à baliser les limites du territoire qu’elle s’est fixée. Alors en plein cœur de l’hiver on entendra chanter la mésange en des endroits bien visibles afin que chacun sache qu’on est là à la frontière de son domaine. Elle volera ainsi de place en place tant pour marquer son domaine que pour attirer les femelles. La mésange défendra d’ailleurs son territoire avec beaucoup de conviction, elle est hargneuse et bagarreuse vis à vis des intrus, on dit d’ailleurs souvent qu’elle a mauvais caractère.
C’est une période de l’année où vous ne pouvez pas manquer de la repérer, elle est la seule à chanter si tôt en saison et elle fait par ailleurs beaucoup de remue-ménage parmi les arbres dépourvus de feuillage. Si le lieu pour nidifier est choisi par le mâle, c’est le femelle qui fera le nid ou plutôt le lit. Il ne sera pas constitué de rudes brindilles mais uniquement de matériaux très doux et confortables, crins de cheval, laine de mouton, poils de lapin et mousse moelleuse qui s’entasseront sur plusieurs centimètres. On est en avril ou fin mars quand la femelle commence à pondre. Elle pondra un oeuf par jour jusqu’à constituer une jolie collection de huit à quatorze oeufs et même d’avantage, petits oeufs blancs tachetés de roux de 1,5 à 2 cm de longueur. Une fois tous les oeufs pondus, la femelle se met à couver, seule. Le mâle se contente d’apporter de la nourriture à la femelle bloquée sur le nid. Il semble que le nombre d’œufs pondus soit fonction de la nourriture disponible dans les environs pour nourrir les oisillons. Oisillons qui écloront après 13 jours d’incubation. A la naissance les poussins qui n’ont pas le moindre duvet, restent fragiles et la femelle continue à les réchauffer durant quelques heure. Très vite cependant elle aidera le mâle à les nourrir, essentiellement de chenilles. A deux ils feront 500 et même 800 aller-retour quotidien pour satisfaire leur appétit. Comme chez tous les oiseaux, voire tous les animaux, les parents ne nourrissent pas équitablement tous leurs petits mais donnent la becquée au premier venu ou plutôt à celui qui crie le plus fort et qui a le bec le plus ouvert. Ainsi le plus fort grandira plus vite et le plus faible, s’affaiblira toujours d’avantage, sélection naturelle impitoyable. Le nourrissage, éreintant pour les parents, se poursuit durant 16 à 21 jours au bout desquels les jeunes se trouvent incroyablement serrés au fond de leur trou. Le nid restera cependant parfaitement propre durant toute la période, les parents le nettoyant régulièrement, ôtant coquilles et excréments. L’envol s’opère progressivement les jeunes restant un certain temps non loin du nid. Incertains et maladroits (ils découvrent pour la première fois la lumière du jour et le paysage alentour) ils sont alors très vulnérables et deviennent une proie facile pour les prédateurs, beaucoup disparaissent alors. Pour compenser les pertes subies parmi les jeunes, les parents ne tarderont pas à développer une seconde nichée (juin-juillet). Cela signifiera un nouveau ballet incessant pour nourrir les petits, on a pu calculer qu’en une vingtaine de jours de nourrissage, le couple de mésange attrapait 10 000 chenilles ou insectes, soit 500 par jour. Ce sont donc de fameux insecticides naturels qui malheureusement meurent souvent victimes des insecticides chimiques, qu’ils ingurgitent en même temps que les insectes. La diminution des lieux de nidification (arbres creux) est aussi responsable de la raréfaction des mésanges.

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