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La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France le demandait depuis longtemps. Elle accueille donc avec satisfaction l’annonce d’un plan quinquennal de développement de l’agriculture biologique, fait hier par Michel Barnier lors du Grand conseil d’orientation de l’Agence bio. |
La volonté du Ministre de développer la formation et de donner des moyens conséquents à la recherche, tout comme la proposition de pérenniser un crédit d’impôt revalorisé, l’assurance donnée aux représentants de la bio d’être dans les organes consultatifs de l’Etat vont totalement dans le sens des demandes exprimées par notre fédération. Il reste cependant à connaître les mesures concrètes que contiendra le plan, ainsi que la place qu’aura le réseau FNAB dans son application. L’articulation de ce plan avec les autres politiques agricoles fait également partie des demandes de précision de la notre fédération.
En panne depuis 2002, le développement de la bio va peut-être pouvoir redémarrer. Sous réserve des mesures concrètes que Michel Barnier mettra en place, le nouveau Plan quinquennal semble indiquer une réelle volonté politique de donner à notre mode de production la place qu’il mérite, et d’inciter les producteurs, actuels et futurs, à produire en bio. Le développement de la consommation via la restauration collective et les circuits courts de distribution est en total accord avec les efforts actuels du réseau FNAB. Les représentants des bio en département seront consultés ; cette reconnaissance fait écho à celle de la FNAB au niveau national pour les Assises de l’agriculture, obtenue la semaine dernière. Le crédit d’impôt pérennisé et revalorisé avait été proposé au Ministre lors de l’audience qu’il nous a accordée en août. Maintenir au moins à leur niveau actuel les aides d’Etat aux structures de développement de la bio est également essentiel à un travail serein, et dans le temps, de nos Groupements régionaux et départementaux ; mais nous aurions cependant espéré une hausse de ces aides, après les baisses successives de ces dernières années. La FNAB est en revanche très réticente à voir l’ACTA coordonner les actions de recherche et développement, rôle qui doit rester à l’ITAB. Elle demandera enfin à être intégrée au réseau mixte technologique dont la création est proposée.
Restent des inconnues sur lesquelles nous attendons des éclaircissements. Notamment en matière de recherche et de place des professionnels dans la définition des priorités, ou d’accès aux fonds professionnels qui nous sont aujourd’hui quasiment interdits. Mais il nous manque également l’articulation de ce plan pour la bio avec la politique agricole dans son ensemble : le développement des OGM et des cultures énergétiques, la non réorientation de la PAC vers l’excellence environnementale seront autant de freins à ce plan qu’il convient encore de lever.
Paris, le 13 septembre 2007
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